LES HÉROS MONDIAUX DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION CÉLÉBRÉS LORS DES PRIX DE CHAMPIONS INTERNATIONAUX

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Huit lauréats sont reconnus lors de la 3ème édition internationale annuelle des prix d’excellence anti-corruption au centre de congrès international Putrajaya à Kuala Lumpur, en Malaisie. Le prix a été créé pour mettre l’accent sur la lutte contre la corruption dans le monde.

Kuala Lumpur, Malaisie - 7 décembre 2018 : 

Aujourd’hui, en Malaisie, des organisations, des individus et des entités d’Asie, d’Amérique du Nord, d’Afrique, d’Océanie et d’Europe ont été récompensés lors du troisième prix annuel Prix International d’Excellence Anti-Corruption de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l'État du Qatar (ACE) 2018. La cérémonie était organisés pour coïncider avec la journée internationale de lutte contre la corruption le 9 décembre, les lauréats ont reçu leur prix des mains de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l'État du Qatar et de Leurs Excellences Tun Docteur Mahathir Bin Mohamad, Premier ministre de Malaisie, ainsi que du directeur exécutif de l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Monsieur Yury Fedotov,  et le procureur général de l’État du Qatar, docteur Ali Bin Fetais Al-Marri.

La cérémonie annuelle de remise des prix a eu lieu cette année au centre de congrès international Putrajaya en Malaisie et a reconnu les contributions exceptionnelles à la prévention et à la lutte contre la corruption qui sont faites dans le monde entier. Les lauréats du Libéria, de l’Australie, du Ghana, du Nigéria, de l’Afrique du Sud, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des États-Unis et du Mexique ont reçu leur prix en soutien à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et à ses mandats de lutte contre la corruption, en particulier l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC).

Avant la cérémonie, une statue de 12 m de hauteur représentant une main ouverte, symbole du prix ACE et a représentation de la transparence et de l’ouverture exigées des gouvernements du monde entier, a été dévoilée à Dataran Putra, en face du bureau du Premier ministre. Le dévoilement a été assisté par Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l'État du Qatar, et le Premier Ministre de Malaisie Mahathir Mohamad, ainsi que Monsieur Yury Fedotov, Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et docteur Ali Bin Fetais Al-Marri, procureur général de l’État du Qatar. Après un processus long et intégral de sélection, le comité de haut niveau du Prix ACE, avec les recommandations du comité consultatif et d’évaluation, a choisi huit lauréats dans quatre catégories : Lutte contre la corruption à vie ou réalisation exceptionnelle, Innovation anti-corruption, Créativité et engagement des jeunes contre la corruption, et Recherche et éducation universitaires anti-corruption.

Tun Docteur Mahathir Bin Mohamad, Premier ministre de Malaisie, dans son discours lors de la cérémonie de remise des prix, a déclaré : « Il est temps que la Malaisie rejoigne la liste des pays développés et capables. Que le monde entier sache que nous sommes une nation forte qui respecte la démocratie et l’état de loi. » Il a ajouté que: « Cet événement organisé en Malaisie est une reconnaissance importante par la communauté internationale de nos efforts dans la lutte contre la corruption ».

Son Excellence docteur Ali Bin Fetais Al-Marri, Défenseur spécial régional de l’ONUDC pour la prévention de la corruption et Procureur général du Qatar, a déclaré lors de la cérémonie que « la guerre contre la corruption ne peut être gagnée que lorsque ceux qui se battent croient qu’elle peut être gagnée. Les corrompus ne peuvent pas lutter contre la corruption. L’importance du travail [du Premier ministre Mahathir Mohamad] en Malaisie peut être observée dans sa longue histoire de lutte contre la corruption, qui a contribué à amener ce pays à sa position actuelle et à sa force économique.»

Dans la catégorie Innovation anti-corruption, les Téléphones PNG contre la corruption (de l’État insulaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée) a été récompensé pour sa plateforme mobile innovante de signalisation de corruption. Le service de messagerie texte a donné lieu à plus de 6000 rapports d’activité de corruption. Depuis son lancement le 15 août 2010, les Téléphones PNG contre la corruption a causé l’ouverture de plus de 250 activités faisant l’objet d’une enquête par les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont cinq en attente de procès. L’initiative est responsable de l’arrestation de deux bureaucrates du gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour mauvaise gestion de plus de 2 millions de dollars de fonds publics. 

Docteur Roger Oppong Koranteng est un lauréat commun qui partage le Prix de l’innovation anti-corruption. Docteur Koranteng est le formateur principal et le conseiller en gouvernance et anti-corruption pour le Secrétariat du Commonwealth africain. Il a utilisé son poste pour réunir les chefs des bureaux africains de lutte contre la corruption afin d’examiner les initiatives anti-corruption par les pairs, d’établir des repères de performance et d’échanger les meilleures pratiques. Un accord bilatéral de partage d’informations entre le Ghana et le Nigéria est le résultat direct des travaux menés par Docteur Koranteng. Il est chargé de la gouvernance, de la lutte contre la corruption, de la démocratie et des institutions de surveillance dans les 52 pays du Commonwealth.

Cette année, il y a deux lauréats communs dans la catégorie Recherche universitaire et éducation anti-corruption, dont le premier est docteur Robtel Neajai Pailey de la République du Libéria. Dans la lutte contre la corruption, il est essentiel de commencer à éduquer la prochaine génération de citoyens le plus tôt possible. C’était l’objectif du Docteur Pailey, qui est actuellement Leverhulme Early Career Fellow à l'université, lorsqu’elle a écrit ses livres pour enfants Gbagba et Jaadeh. Les livres initient les enfants aux effets de la corruption sur la vie quotidienne et ont été transformés en courts métrages et même en chansons. Docteur Pailey a pris la parole dans de nombreux événements prestigieux sur le sujet de la corruption, y compris une conférence TED 2016 sur la corruption en Afrique, ainsi dans plusieurs conférences et de séminaires à travers le monde. 

Le deuxième lauréat dans cette catégorie est le professeur Jason Sharman, titulaire de la chaire Sir Patrick Sheehy en relations internationales à l’Université de Cambridge. Avant de rejoindre l’Université de Cambridge, professeur Sharman a obtenu son diplôme de premier cycle de l’Université d’Australie occidentale, suivi d’un doctorat de l’Université de l’Illinois, et a travaillé à l’Université de Brisbane et à l’Université Griffith en Australie. Son travail comprend des enquêtes sur les pratiques de corruption utilisées par les despotes pour cacher des fonds illégaux, ainsi que des études approfondies sur le blanchiment d’argent et le recouvrement des actifs. Ses publications ont été examinées par The Economist, le Financial Times et l’Institut Australien des Affaires Internationales, entre autres.

Fernanda Angelica Flores Aguirre, première lauréate de la catégorie Créativité et engagement des jeunes contre la corruption, est une activiste communautaire mexicaine qui symbolise la lutte contre la corruption depuis sa création. Sa première introduction à l’action communautaire a eu lieu à la maison, lorsqu’elle a participé au "Lions Club de Mexicali" à l’âge de six ans dans le cadre du programme que son grand-père et ses parents dirigeaient, intitulé "Recevez le don de la vision". Grâce à cela, ils ont fourni des examens des yeux, des lentilles et même des chirurgies des yeux à des personnes démunies à travers le Mexique.

Depuis ces débuts, Madame Aguirre a élargi son domaine communautaire, travaillant dans des domaines aussi variés que l’inscription et la motivation des électeurs, l’égalité des sexes en politique et les programmes pour les jeunes conçus pour donner la parole à la jeune génération. Elle termine actuellement un MBA afin d’améliorer encore l’efficacité de ses programmes de lutte contre la corruption.

Le deuxième prix dans la catégorie Créativité des jeunes contre la corruption and éducation est l’organisation "Accountability Lab", qui est une organisation établie à Washington DC dont l’objectif est de promouvoir l’équité et la responsabilité dans autant de pays que possible. Ils dirigent un « incubateur de responsabilité », un programme de récompense pour les jeunes dirigeants de la société civile qui les invite à construire des outils durables et efficaces pour la responsabilité, la participation et l’influence sociale dans leurs sociétés, ainsi que l’idole d’intégrité (Integrity Idol), qui représente une campagne mondiale menée par des citoyens à la recherche de représentants gouvernementaux honnêtes, ainsi que la bourse d’intégrité "Integrity Fellowship", une bourse d’un mois où les chercheurs ont la possibilité de travailler avec des fonctionnaires exemplaires civils et publics et d’apprendre d’eux.

Le prix final a été décerné à deux lauréats dans la catégorie ‘prix de carrière honorifique de la lutte contre la corruption’. Le 1er lauréat de cette catégorie est Mallam Nuhu Ribadu, qui est un fonctionnaire nigérian qui plaide pour les actions plutôt que les mots comme seul moyen de mettre fin à la corruption. Ses actions se concentrent sur son pays d’origine, le Nigeria, et sur la corruption qui a privé l’État d’énormes sommes d’argent tout en stagnant le développement. Il cite l’amélioration des fondements du leadership, des institutions et des individus comme les principales exigences du succès de la lutte contre la corruption dans n’importe quel pays, en affirmant que “si les choses ne sont pas faites de la bonne manière, couper les coins ronds continuera toujours”. Son travail courageux a abouti à la poursuite d’un certain nombre de politiciens distingués.

Le deuxième lauréat de cette prestigieuse catégorie est monsieur Leonard Frank McCarthy. Il n’y a peut-être que quelques personnes à qui on peut attribuer le fait d’avoir façonné l’économie mondiale, et Monsieur Leonard Frank McCarthy est l’un d’entre eux. En tant que vice-président de la Banque mondiale, il a dirigé des initiatives visant à accroître la capacité de l’organisation à lutter contre la fraude et la corruption. Sous sa direction, la diligence raisonnable en matière d’intégrité est devenue une norme des enquêtes de la Banque mondiale et, sous sa direction, l’Unité des services préventifs de la Banque mondiale a été créée pour s’assurer que la corruption potentielle puisse être arrêtée avant même qu’elle n’ait commencé. 

« La lutte contre la corruption n’est pas quelque chose qui peut être accompli en une seule journée », a commenté Eduardo Vetere, vice-président de l’Association internationale des autorités anti-corruption lors de la conférence de presse après le prix. Il a continué : « C’est un processus lent, jour après jour, dans lequel non seulement les représentants du gouvernement, mais l’ensemble du public doivent coopérer et collaborer. »

Tan Sri Abu Kassim Mohammed, directeur du Centre national pour la gouvernance, l’intégrité et la lutte contre la corruption (GIACC), a s’est exprimé sur les progrès réalisés par la Malaisie sous le gouvernement actuel dans la lutte contre la corruption. « Le gouvernement de Tun docteur Mahathir Mohamad a pris de grandes mesures pour progresser des éléments tels que la responsabilité, l’efficacité et la transparence, en instaurant une approche globale de la lutte contre la corruption en Malaisie.

Pour célébrer le Prix et la Journée internationale de lutte contre la corruption, une sculpture de douze mètres d’Ahmed Al Bahrani, artiste et sculpteur irakien contemporain, a été dévoilée devant le bureau du Premier ministre à Datarang Putra. La sculpture sert de déclaration visuelle audacieuse contre la lutte contre la corruption.

Délivrant le même message fort que les deux prix précédents à Vienne et à Genève, la composition en acier d’une main levée signifie les efforts des communautés internationales pour lutter contre la corruption et la force et la détermination indéfectibles de ceux qui sont actuellement engagés dans cette lutte. Les lignes interconnectées représentent un monde globalisé, uni dans la lutte contre la corruption, tandis que la sculpture transparente symbolise l’importance de la transparence. Les petits triangles qui s’entremêlent tout au long de la statue représentent chacun des pays du monde et comment, en se rassemblant, des changements positifs peuvent être faites.

Son Excellence docteur Ali Bin Fetais Al-Marri, Défenseur spécial régional de l’ONUDC pour la prévention de la corruption, a annoncé la création du Prix international d’excellence anti-corruption, sous le patronage de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l’État du Qatar, lors de la 8ème Conférence annuelle de l’Association internationale des autorités anticorruption (IAACA) en novembre 2015 à Saint-Pétersbourg, Russie.

Les prix sont ouverts aux nominations du monde entier, soumises par des entités tierces pour nommer toutes les organisations, groupes et personnes de toute nationalité qui ont démontré un engagement et des contributions significatifs vis-à-vis la prévention et le contrôle de la corruption. Le processus d’évaluation a été lancé par un appel de nominations, qui a ensuite été soumis par le biais d’un processus de mise en candidature en ligne.

- FIN -

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