LE PRIX INTERNATIONAL D’EXCELLENCE EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION RÉCOMPENSE 7 LAURÉATS EN 2020

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09 décembre 2020 - Le 5ème Prix international d’excellence anti-corruption de Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, un événement annuel organisé par le Centre pour la primauté de la loi et la lutte contre la corruption du Qatar en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et soutenu cette année par la Présidence de la République tunisienne et la Commission nationale de lutte contre la corruption de Tunisie,  a annoncé que sept personnes et organisations du monde entier étaient gagnantes.

Les Prix international d’excellence anti-corruption ont eu lieu cette année à Tunis, en Tunisie, la première fois que ces prix ont été organisés dans un pays arabe. Cela fait suite à des événements similaires organisés à Vienne, Genève, Kuala Lumpur et Kigali depuis 2016. Chaque événement précédent a été organisé en partenariat avec les gouvernements hôtes, avec une statue commémorant le prix fait dans chaque ville pour maintenir l’esprit des prix dans l’avenir. Cette année, Son Excellence Docteur Ali Bin Fetais Al-Marri, Défenseur spécial des Nations Unies pour la prévention de la corruption et Son Excellence le Juge Imad Boukhreis, Chef de la Commission nationale anti-corruption de Tunisie, ont dévoilé une version de 12 m de haut de la statue devant le Palais des Congrès à Tunis juste avant la cérémonie.

En raison de la pandémie de Covid-19 en cours, les gagnants de chaque catégorie ont été récompensés par contumace et sont apparus lors de l’événement par liaison vidéo. En outre, Son Excellence Monsieur Kais Saied, Président de la République tunisienne, ainsi que Son Excellence Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, Son Excellence Madame Ghada Waly, Directrice exécutive de l’ONUDC, et Son Excellence Monsieur Alexander Zouev, Sous-Secrétaire général des Nations Unies pour la primauté de la loi et les institutions de sécurité, ont pris la parole lors de l’événement par message vidéo,  tandis que Son Excellence Docteur Hatem Ali, Représentant régional de l’ONUDC pour les pays du CCG, Son Excellence Docteur Ali Bin Fetais Al Marri et Son Excellence le Juge Imad Boukhreis ont livré leurs messages en personne.

Durant les prix internationaux d’excellence anti-corruption, ont été reconnus la Fondation Perdana de Leadership (Malaisie) dans la catégorie ‘Réalisations exceptionnelles ou à vie’, Docteur Adam Graycar (Australie) et Docteur Michael Levi (Royaume-Uni) dans la catégorie ‘Recherche Académique et Education’, ONG Tolotsoa (Madagascar) et le Centre pour les Etudes de Démocratie (Bulgarie) dans la catégorie ‘Créativité de Jeunes et Engagement’,  et Monsieur Riad Kobaissi (Liban) et L’Institut d’Observation Politique et Socio-environnementale (Brésil) dans la catégorie ‘Innovation’.

La Fondation Perdana Internationale des Champions de Lutte Contre la Corruption est une fondation créée pour préserver, rechercher et diffuser des informations sur les anciens premiers ministres de la Malaisie. L’objectif principal de la fondation est d’accroître la sensibilisation au patrimoine intellectuel de la Malaisie en se basant sur sa conviction que les dirigeants précédents peuvent fournir des ressources et des idées importantes pour le développement futur et de lancer une meilleure compréhension et coopération par la recherche et le partage des idées, tout en inspirant un changement positif dans les valeurs des individus et des organisations à travers le monde. L’une des accomplissements de la Fondation Perdana est le Fond Perdana International des Champions de Lutte Contre la Corruption, qui représente une initiative développée pour aider les fonctionnaires honnêtes et leurs familles à travers le monde qui ont été victimes de corruption.

Le fond, qui a été lancé par Tun Docteur Mahathir Bin Mohamad, a aidé un certain nombre de personnes qui ont été visées par des individus corrompus et des organisations criminelles en raison de leur dévouement à réaliser leur rôle avec intégrité et honnêteté.

Docteur Adam Graycar, attributaire pour ses contributions dans le domaine des études sur la corruption dans la catégorie de la recherche académique et d’éducation, est l’auteur de plus de 250 publications académiques sur la corruption. Conjointement, il est rédacteur en chef d’un certain nombre de prestigieuses revues académiques, titulaire de deux doctorats de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud et membre de l’Académie des sciences sociales d’Australie. Il travaille également en étroite collaboration avec des agences internationales telles que les Nations Unies et la Banque mondiale et enseigne des cours spécialisés sur les questions liées à la corruption dans les grandes universités en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. 

Son dernier livre, intitulé ‘Comprendre et Prévenir la Corruption’ (Understanding and Preventing Corruption), est un guide sur les questions de corruption dans les secteurs publiques et privés. Ce livre décrit aussi la nature et les dimensions des problèmes de corruption et fournit un ensemble de stratégies pratiques pour prévenir la corruption et encourager la croissance.

Docteur Michael Levi est diplômé des universités d’Oxford, de Cambridge, de Southampton et de Cardiff et il est professeur de criminologie à l’Université de Cardiff depuis 1991. Il a mené des recherches internationales sur la lutte contre la fraude et le crime organisé, la corruption et le blanchiment d’argent, ainsi que sur le financement du terrorisme. Depuis 1972, il a effectué plusieurs études et publications sur ces sujets et il a édité de grandes revues. 

En plus de son poste universitaire, il est Chercheur Principal auprès l’organisation Rand Europe et Chercheur Associé de l’Institut Royal United Services. Sa recherche pionnière a mené à son élection à l’Académie des sciences sociales et à l’association de la Société Savante des Pays de Galles. Il est activement engagé dans la politique publique mondiale impliquant les affaires et la criminalité. Il est actuellement président du Consortium national de recherche en col blanc des Etats Unis sur la criminalité et a récemment collaboré avec le Fond Monétaire International (FMI) concernant le processus d’évaluation du blanchiment d’argent.

L’organisation non gouvernementale Tolotsoa est une organisation non gouvernementale de Madagascar, créée en 2010, dont le travail est concentré sur le développement, l’amélioration et la promotion de la démocratie par l’engagement civique des jeunes et des étudiants. L’organisation rassemble des étudiants bénévoles répartis dans sept villes de Madagascar. Ces jeunes mènent des activités civiques volontaires visant à consolider la démocratie et à contribuer au développement de Madagascar. Leur travail est rapidement devenu l’un des principaux leviers du développement social et économique à Madagascar. Grâce aux activités de L’organisation non gouvernementale Tolotsoa, les jeunes peuvent prendre connaissance de l’importance de leur contribution au développement de leur pays.

L’organisation non gouvernementale Tolotsoa est également responsable de la création du jeu éducatif anti-corruption iTsyCoolKoly. Le jeu rend les joueurs conscients des différentes formes de corruption qui existent à Madagascar. Il les informe aussi des différentes pénalités encourues par ceux qui participent à des activités de corruption. De plus, parce que le jeu confronte les joueurs avec des exemples du monde réel, il les encourage également à agir avec intégrité dans leur vie quotidienne.

Le Centre d’étude de la démocratie a été établi en 1989 en tant qu’institut de politique publique qui favorise le mécanisme de réforme en Europe par son impact sur la politique et la société civile. La mission de l’organisation est d’établir des connexions entre les chercheurs et les responsables politiques. Elle le fait en mobilisant les chercheurs pour publier les recherches liées à la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance, la criminalité et la sécurité, et le développement de la société civile.

À l’origine un groupe de réflexion (think-tank), le Centre pour l’étude de la démocratie est devenu une organisation de préparation de politiques intéressée sur l’augmentation de la transparence en Bulgarie ainsi que dans la région européenne. Ce Centre a été le pionnier des progrès dans plusieurs domaines généralement perçus en Bulgarie comme domaines intangibles, tels que la réforme institutionnelle anti-corruption et la sécurité nationale. Cela a mené à une nouvelle culture de coopération et de confiance dans ce qui a constamment été un environnement de fragmentation et d’opacité.

Monsieur Riad Kobaissi est une figure médiatique depuis plus d’une décennie au Liban. Bien avant que les journalistes libanais n’adoptent la culture du journalisme d’enquête, Monsieur Kobaissi était un pionnier dans ce domaine. Il a restructuré la sphère médiatique dans la région avec ses recherches et ses reportages télévisés sur la corruption dans les administrations libanaises. Son travail visant à dévoiler la corruption et à tenir comme responsables des personnalités gouvernementales au Liban a inspiré de jeunes hommes et femmes dans divers domaines, en particulier les étudiants en journalisme, à lutter pour la transparence et l’intégrité dans leur pays.

Il fait ceci en présentant à la télévision un contenu de pointe basé sur la recherche, tout en exposant des couches de corruption qui ont été cachées pendant des années dans diverses institutions publiques. Son utilisation de méthodes journalistiques innovatrices a permis à une génération de citoyens libanais de s’opposer aux oligarques, aux politiciens, aux chefs de la sécurité et aux officiers de haut rang, et d’exiger la vérité de leurs dirigeants et fonctionnaires public.

L’Institut d’Observation Politique et Socio-environnementale, créé en 2018 au Brésil, assiste la société civile dans l’inspection des dépenses publiques et donne un certain pouvoir aux personnes, groupes et organisations qui luttent pour des réformes institutionnelles et la sensibilisation du public. L’institut utilise des solutions technologiques innovatrices pour améliorer le contrôle des processus d’enquête, établir des réseaux de détection et créer des partenariats entre des organisations non gouvernementales, des universités, des autorités publiques ainsi que d’autres entités. L’Institut d’Observation Politique et Socio-environnementale s’efforce d’enseigner aux citoyens brésiliens la conviction que le fait d’être un participant actif au contrôle social est fondamental pour que le Brésil puisse prospérer et se développer.

L’une des façons dont l’institut utilise une technologie innovatrice consiste à utiliser le site Web d’inspection ops.net.br qui fournit des données accessibles au public, ainsi que des conseils comment les utiliser. Cet accès a permis aux citoyens de comprendre comment les ressources publiques sont utilisées au Congrès national brésilien, ainsi que la possibilité de signaler toutes irrégularités. En plus, l’institut utilise sa voix au moyen de son projet ‘Nouveaux Electeurs’, qui utilise la technologie pour sensibiliser les enfants et les adolescents du pays, en leur enseignant l’importance de choisir des candidats politiques «à la loupe». 

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